Automitrailleuse de Reconnaissance Renault AMR-33/35 En raison de la mécanisation massive de l'Armée rouge, le gouvernement français en juillet 1930, mis au point le plan d'une force de projection destinée à assister ses alliés dans le "Cordon sanitaire". Cette force devait comprendre 5 divisions d'infanterie motorisée et 5 divisions de cavalerie, devant comprendre chacune 1 brigade motorisée. En 1934, une division de cavalerie (la 4e) sera transformée en division blindée. Pour équiper ces unités, de nouveaux véhicules (spécialisés) devaient être fabriqués. Ces véhicules, baptisés "Automitrailleuses de Cavalerie type Reconnaissance' (AMR) dont les spécifications furent émises le 16 janvier 1932, devaient être des véhicules de 3t, armés d'une mitrailleuse légère et devant posséder une autonomie de 200km. Bien que le nom puisse suggérer autre chose, les AMR étaient biens des chars à part entière avec un train de roulement entièrement chenillé, et une coque blindée. Ces véhicules destinés à la reconnaissance étaient bizarrement dépourvus de radio. Dès novembre 1931, Renault avait commencé à travailler à la conception d'un tracteur léger de cavalerie basé sur le Renault UE. Les dessins de ce véhicule furent cependant rejetés car il était trop étroit et les militaires voulaient une caisse plus large. Renault cependant hésitait à faire de nouveaux investissements sans la garantie d'une future commande. Le 21 novembre la "Section Technique de Cavalerie" commanda à Renault une version chenillette du Renault UE pour tester la l'oportunité du concept de AMR chenillé, en compétition avec le Citroën Kégresse P 28 (half-track). Renault présenta un modèle plus volumineux sous forme d'une maquette en bois en mars 1932. Le 20 avril une commande de 5 prototypes du modèle de Renault fut passée. Ces prototypes devaient être terminés pour participer aux manoeuvres de la Cavalerie en Champagne. Renault prendra cependant le risque de modifier la suspension qui au final était la copie quasi conforme (de type Carden-Loyd) du Renault UE. Au mois de juillet les cinq véhicules furent livrés. En septembre ils formèrent la première unité mécanisée de cavalerie créée en France, le "Détachement Mécanique de Sûreté expérimental". Les chars AMR de Renault démontrèrent qu'ils étaient très agiles, mais aussi assez bruyant, pas assez équilibrés et possédaient une pauvre autonomie (100 km). Because of the massive mechanization of the Red Army, the French government in July 1930, realized the plan of a force of projection intended to assist its allies in the "Medical Cord". This force was to include 5 divisions of motorized infantry and 5 divisions of cavalry, having to include each one 1 motorized brigade. In 1934, a division of cavalry (the 4th) will be transformed into armoured division. To equip these units, new vehicles (specialized) were to be manufactured. These vehicles, baptized "Automitrailleuses de Cavalerie type Reconnaissance or Reconnaissance Armoured cars of Cavalry" (AMR) of which the specifications were emitted on January 16, 1932, were to be vehicles of 3t, armed with a light machine-gun and having to have a range of 200km. Although the name can suggest another thing, AMR were truly tanks with whole share with a running-gear entirely tracked, and an armoured hull. These vehicles intended for the reconnaissance were oddly deprived of radio. As of November 1931, Renault had started to work on the design of a light tractor of cavalry based on Renault UE. The drawings of this vehicle were however rejected because it was too narrow and the army wanted a broader hull. Renault however hesitated to make new investments without the guarantee of a future order. November 21 the "Technical Section of Cavalry" ordered from Renault a tankette version of Renault UE to test the oportunity of the concept of tracked AMR, in competition with the Citroen Kégresse P 28 (half-track vehicle). Renault presented a bulkier model in the form of a model in wood in March 1932. April 20 an order of 5 prototypes of the model of Renault had placed. These prototypes were to be finished to take part to Cavalry operations in Champagne area. Renault will take the risk however to modify the suspension which with final was the copy (Carden-Loyd type) of Renault UE. In July the five vehicles were delivered. In September they formed the first mechanized unit of cavalry created in France, the "Experimental Mechanical Detachment of Security". The AMR tanks of Renault showed that they were very nimble, but also rather noisy, not balanced enough and had a poor range (100 km).
Après ces manoeuvres les prototypes de Renault subiront encore trois type d'évaluations. Début décembre 1932, la "Commission de Vincennes" décida d'installer des réservoirs plus gros et d'augmenter l'épaisseur du blindage. En avril 1933 Renault proposa deux modèles: l'un avec une suspension horizontal avec caoutchouc, l'autre avec une suspension verticale qui furent testés en juin 1933. Bien que Renault préférait la suspension horizontale ce fut finalement la suspension verticale qui fut choisie et ce prototype fut accepté pour la production sous le nom de AMR Renault modèle 1933 (AMR 33). Entre-temps la Cavalerie avait passée le 8 mars 1933 une commande de 45 véhicules qui fut complétée d'une nouvelle commande de 20 véhicules le 22 juin 1933. Durant l'automne la Cavalerie passe une nouvelle commande de 50 véhicules supplémentaires. Les premiers exemplaires ne furent cependant livrés qu'à partir du 1er juin 1934 en raison de difficultés financières. Les derniers exemplaires (sur un total de 115) furent livrés en septembre 1934. La production du concurrent de l'AMR 33, le Citroën Kégresse P 28 sera limitée à 55 véhicules seulement. Les 5 prototypes furent remis aux normes et trois autres AMR 33 furent également produits. Ce qui donne un total final de 123 exemplaires. Le AMR 33 était un char de petite taille, long seulement de 3.50m, large de 1.64m et haut de 1.73m. Son poids était de 5.5t et les 84 chevaux de son moteur lui permettait d'atteindre une vitesse maximum d'environ 60 km/h. Il était équipé d'un différentiel Cleveland doté de 4 vitesses avant et d'une vitesse arrière. Avec les 128L de son réservoir, il possédait une autonomie d'environ 200km. Le blindage était constitué de plaques de blindage rivetées épaisses de 13 mm sur les parois verticales, de 9 mm sur les parois inclinées, de 6 mm sur le toit de la tourelle et de la caisse et de 5 mm sur le ventre de la caisse. L'équipage était composé de 2 hommes; le pilote assis à la gauche du moteur et le chef-de-char/mitrailleur installé dans la tourelle. Cette dernière était armée d'une mitrailleuse Reibel de 7.5mm. Une mitrailleuse supplémentaire pouvait être installé sur un piédestal sur le toit de la tourelle pour un usage antiaérien. La tourelle prévue à l'origine devait être un modèle spécial Schneider (cependant assez cher). Cependant les prototypes furent équipés d'une tourelle Renault octogonale installée fort en retrait de la caisse. Les modèles de production furent cependant équipés d'une tourelle AVIS-1 (conçue par les Ateliers de Vincennes mais produite par Renault), installé plus en avant pour une meilleure visibilité. Cette tourelle possédait une trappe d'observation sur le toit. L'accès au char se faisait cependant par une double-trappe installée à l'arrière de la caisse. After these operations the prototypes of Renault will undergo three more type of evaluations. At the beginning of December 1932, the "Commission of Vincennes" decided to install larger fuel-tanks and to increase the thickness of the shielding. In April 1933 Renault proposed two models: one with a horizontal suspension with rubber, the other with a vertical suspension which were tested in June 1933. Although Renault preferred the horizontal suspension it was finally the vertical suspension which was chosen and this prototype was accepted for the production under the name of Renault AMR model 1933 (AMR 33). Meanwhile the Cavalry had placed on March 8, 1933 an order of 45 vehicles which was supplemented of a new ordering of 20 vehicles on June 22, 1933. During the autumn the Cavalry placed a new order of 50 additional vehicles. The first specimens were however delivered only as from June 1, 1934 because of financial difficulties. The last specimens (on a total of 115) were delivered in September 1934. The production of the competitor of AMR 33, the Citroen Kégresse P 28 will be limited to 55 vehicles only. The 5 prototypes were up-dated and three other AMR 33 were also produced. What gives a final total of 123 specimens. AMR 33 was a tank of small size, length only of 3.50m, broad of 1.64m and high of 1.73m. Its weight was of 5.5t and the 84 hp of its engine enabled it to reach a maximum speed from approximately 60 km/h. It was equipped with a Cleveland differential equipped with 4 forward speeds and a reverse speed. With the 128L of its fuel-tank, it had an range of approximately 200km. The shielding consisted of armour-plates riveted thick of 13 mm on the vertical walls, of 9 mm on the inclined walls, of 6 mm on the roof of the turret and the hull and of 5 mm on the belly of the hull. The crew was composed of 2 men; the driver sitting to the left of the engine and chief-of-tank/machine-gunner installed in the turret. The latter was armed with a Reibel machine-gun of 7.5mm. An additional machine-gun could be installed on a pedestal on the roof of the turret for an anti-aircraft use. The turret envisaged in the beginning was to be a special model Schneider (however rather expensive). However the prototypes were equipped with an octagonal Renault turret installed extremely in withdrawal of the hull. The models of production were however equipped with a turret AVIS-1 (designed by the Workshops of Vincennes but produced by Renault), installed ahead for a better visibility. This turret had a trap door of observation on the roof. The access to the tank was done however by a double-trap door installed at the back of the hull.
Les 115 véhicules produits en 1934 furent incorporés dans les cinq divisions de Cavalerie à raison d'une escadron de 15 chars chacune, sauf pour le 4e DC qui n'en réceptionna que 14. En 1935 on décida de transformer cette unité en division blindée. Cette division blindée(fort restreinte) devait compter 6 escadrons de AMR 33. En 1936 et 1937, cependant une véritable division blindée fut mise sur pied. Les 1re DLM et 2e DLM (Division Légère Mécanisée) possédaient chacune trois escadrons de AmR 33 pour accompagner leur infanterie motorisée (avec d'autres modèles de char). Les trois divisions restante conservèrent leur statut de divisions de cavalerie. A cette époque le AMR 33 avait cependant déjà été supplanté par le AMR 35. Le AMR 33 durant la campagne de France en mai-juin 1940 prouva qu'il était complètement obsolète, avec sa suspension trop faible pour le tout-terrain, son faible armement et son faible blindage que n'arrivait pas à compenser suffisamment sa très grande mobilité. Les exemplaires capturés et utilisés (probablement contre les résistants) par les Allemands furent appelés Panzerspaehwagen VM 701 (f). The 115
vehicles produced into 1934 were built-in in five divisions of Cavalry
at a rate of a squadron of 15 tanks each one, except for the 4th DC which
did not take delivery of any that 14. In 1935 one decided to transform
this unit into armoured division. This armoured division (strongly restricted)
was to count 6 squadrons of AMR 33. In 1936 and 1937, however a true armoured
division was setting-up. The 1st DLM and 2nd DLM (Mechanized Light Division)
had each one three squadrons of Amr 33 to accompany their motorized infantry
(with other models of tank). Three remaining divisions preserved their
statute of divisions of cavalry. At that time AMR 33 had however already
been supplanted by AMR 35. AMR 33 during the campaign of France in May-June
1940 proved that it was completely obsolete, with its too weak suspension
for cross-country, its weak armament and its weak shielding that did not
manage to compensate for its very great mobility sufficiently. The specimens
captured and used (probably against the partisants) by the Germans were
called Panzerspaehwagen VM 701 (F).
L'AMR 35 et le descendant naturel de l'AMR 33. Vers le milieu de février 1934, Renault proposa un nouveau modèle doté d'un plus puissant moteur. Renault ne recevra pas la permission de remplacer les AMR 33 restant à produire par son nouveau char, mais recevra une commande de 92 exemplaires de cet engin (dénommé AMR 35) à réaliser en plus des AMR 33, le 3 juillet 1934. La suspension du AMR 33 ne donnant pas satisfaction, une toute nouvelle suspension fut exigée et ce fut celle du tout nouveau Renault R35 qui fut adaptée sur le AMR 35. Cependant deux modèles furent étudié: le premier avec deux bogies comme le R35 (rejeté par la France mais quelques-uns furent commandés par la Chine et la province de Yunan en 1936 (livrés en 1940)); le second avec seulement un seul bogie (accepté). Les premiers AMR 35 (ou Renault ZT) ne furent livrés qu'en fin avril 1936. Pendant ce temps Citroën tenta d'imposer son projet d'AMR, le Citroën P 103 qui fut cependant refusé. AMR 35 and the natural succsessor of AMR 33. About the middle of February 1934, Renault proposed a new model equipped with a more powerful engine. Renault will not receive the permission to replace AMR 33 remainder to be produced by its new tank, but will receive an order of 92 specimens of this machine (named AMR 35) to realize in more of AMR 33, July 3, 1934. The suspension of AMR 33 not giving satisfaction, a very new suspension was required and it was that of very new Renault R35 which was adapted on AMR 35. However two models were studied: the first with two bogies as R35 (rejected by France but some were ordered by China and the province of Yunan in 1936 (delivered in 1940)); the second with only one bogie (accepted). The first AMR 35 (or Renault ZT) were delivered only at the end of April 1936. During this time Citroën tried to impose its project of AMR, the Citroën P 103 which was however refused.
Le AMR 35 était plus costaud que le le AMR 33: il mesurait 3.84 m de long, 1.76 m de large et 1.88m de haut, pesait 6.5t et pouvait comme son prédécesseur atteindre les 60 km/h. Le blindage latéral avait été augmenté de 8 à 10 mm. L'armement était toujours composé à l'origine d'une mitrailleuse de 7.5 mm Reibel mais fut remplacée plus tard par une mitrailleuse de 13.2 mm modèle 30. AMR 35 was more powerful than AMR 33: it was 3.84 m long, 1.76 m broad and 1.88m high, weighed 6.5t and could like its predecessor reach the 60 km/h. The side shielding had been increased from 8 to 10 mm. The armament was always composed in the beginning of a machine-gun of 7.5 mm Reibel but was replaced later by a machine-gun of 13.2 mm model 30.
Durant la campagne de France, 120 AMR 33 et 187 AMR 35 étaient disponibles. Ils allèrent équiper trois escadrons des 1re et 2e DLM (60 chars par division), 1 escadron dans quatre divisions légères de cavalerie (80 chars au total) et deux escadrons dans le GRDI de cinq DIM (100 chars au total). Notons que chaque escadron de 4 chars en gardait un en réserve (donc en fait c'était des escadrons de 3 chars). Au combat le canon de 13.2 mm s'avéra incapable de percer le blindage des chars allemands, les projectiles rebondissant sur les parois inclinées. Cependant le gros des pertes était causé par des défaillances mécaniques. Les Allemandes nommèrent les exemplaires capturés et utilisés pour la lutte anti-guerilla ou la reconnaissance, Panzerspaehwagen ZT 702 (f). During the campaign of France,
120 AMR 33 and 187 AMR 35 were available. They went to equip three squadrons
in 1st and 2nd DLM (60 tanks per division), 1 squadron in four light divisions
of cavalry (80 tanks on the whole) and two squadrons in the GRDI of five
DIM (100 tanks on the whole). Let us note that each squadron of 4 tanks
kept one of them in reserve (thus squadrons of 3 tanks). In the combat
the gun of 13.2 mm proved to be unable to bore the shielding of the German
tanks, the projectiles rebounding on the tilted walls. However a large
majority of the losses was caused by mechanical failures. Germans named
the specimens captured and used for the counter-insurgency fight or the
reconnaissance, Panzerspaehwagen ZT 702 (F).
Le char léger transportable par avion de Renault (Renault light airborne tank) Le 18 mai 1936, la firme Renault reçoit le commande d'un char léger basé sur le châssis de l'AMR-35 mais doté d'une superstructure moulée (et non rivetée). Il devait être surmontée d'une tourelle également moulée, similaire à la tourelle Balland du G1R. Le but était de maintenir le poids total du char autour des 5 tonnes pour faciliter son transport par avion pour le compte des troupes aéroportées. L'armement devait être composé d'un canon de 37 mm et d'une mitrailleuse de 7.5 mm. Le blindage ne devait pas dépasser les 13 mm maximum. On May 18, 1936, the Renault firm received the order of a light tank based on the chassis of the AMR-35 but with a cast (and not riveted) superstructure. It had to be surmounted by a turret also cast, similar to the G1R's Balland turret. The goal was to maintain the total weight of the tank around 5 tonnes to facilitate its transport by plane on behalf of airborne troops. The armament had to be composed of a 37 mm gun and a 7.5 mm machine gun. The armor should not exceed the maximum 13 mm.
Le projet cependant souffrait d'une grave carence: ... l'absence dans l'armada aérienne française d'un avion capable de transporter ce char. Renault ne voulant pas passer à côté de ce contrat proposa de modifier le Bloch MB.300 (avion de transport commercial) en le dotant d'une plate-forme pouvant soulever ou déposer en quelques instants le char léger. Malheureusement pour Renault, le projet ne dépassa jamais le stade de la planche à dessin. The project, however, suffered from a serious deficiency: ... the absence in the French air armada of an airplane capable of transporting this tank. Renault not wanting to miss this contract proposed to modify the Bloch MB.300 (commercial transport aircraft) by providing it with a platform that can lift or deposit the light tank in a few moments. Unfortunately for Renault, the project never exceeds the stadium of the drawing board.
Conversions AMR-33
AMR-35
Sources:
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