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Char de bataille B1 / B1-bis

in Action

Le char de bataille B1-bis fut versés en 1939-1940 dans 4 divisions blindées françaises (1ère, 2ème, 3ème et 4ème DCR). Ces divisions disposaient chacune de 2 bataillons blindés de chars B1-bis (33 chars par bataillon) et de 2 bataillons de chars légers. Notons également que 57 chars B1-bis furent versés dans des compagnies indépendantes.

The tank of battle B1-bis was issued in 1939-1940 in 4 French armoured divisions (1st, 2nd, 3rd and 4th DCR). These divisions had each one of 2 armoured battalions of tanks B1-bis (33 tanks per battalion) and of 2 battalions of light tanks. Also let us note that 57 tanks B1-bis were issued in independent companies.

 

Char B1-bis hors de combat en mai-juin 1940.
Autre char B1 hors de combat en mai-juin 1940.
Tank B1-bis out of combat in May-June 1940.
Another tank B1 out of combat in May-June 1940.
src: LA Seconde Guerre Mondiale, Ed. C. Colomb

 

Le char B1-bis sur le champ de bataille, fit bonne figure contre les panzers allemands. Il fut baptisé Kolosse par les Allemands. Cependant sa trop grande sophistication (maintenance trop importante), sa transmission délicate, sa lenteur, sa faible autonomie (5h maximum) nuisait grandement à sa mobilité. Les chenilles enveloppantes héritées des chars britanniques de la "Grande guerre" en faisait une cible facile sur les flancs pour les Allemands, tout en lui donnant une certaine aisance en terrain accidenté et un accès facile pour l'équipage.

The tank B1-bis on the battle field, made good figure against the German panzers. It was baptized Kolosse by the Germans. However its too great sophistication (too important maintenance), its delicate transmission, its slowness, its weak autonomy (5h maximum) harmed its mobility largely. The enveloping tracks inherited from the British tanks of the "Great war" made of it an easy target on the sides for the Germans, while giving to it a certain ease in cross-country and an easy access for the crew.

 

Des chars B1-bis montent au front par transport ferroviaire.
Char B1-bis en action.
Tanks B1-bis go up to the front by rail-transport.
Tank B1-bis in action.

 

Le plus gros défaut du char B1-bis était cependant la disposition de son armement. En effet la combinaison canon principal sous casemate - canon secondaire sous tourelle (également utilisé sur le US M3 Medium Tank Lee) était obsolète et peu pratique sur le champ de bataille. L'efficacité du canon de 75 mm qui offrait au B1-bis une grande puissance de feu pour l'époque était fortement contre-carrée par son champ de tir en azimut inexistant (le char devait pivoter pour pointer son arme vers la cible comme un canon automoteur). Le canon de 47 mm monté dans la tourelle était suffisant pour percer les blindages allemands de l'époque mais l'étroitesse de la tourelle qui n'offrait d'espace que pour un seul servant, était un trop grand handicap. Il est clair que le commandant installé dans la tourelle, qui devait à la fois choisir une cible, charger et pointer l'arme, tirer en plus de ses autres missions de chef-de-char était surchargé de travail en condition de combat. Un canon d'un calibre suffisant facile à manipuler dans une tourelle spacieuse eut été un bien meilleur choix. Même dans la mains d'un équipage expérimenté, le char B1-bis ne pouvait en raison de la répartition des rôles atteindre une efficacité satisfaisante au combat.

The largest defect of the tank B1-bis was however the provision of its armament. In effect the combination principal gun under casemate - secondary gun under turret (also used on US M3 Medium Lee Tank) was obsolete and not very practical on the battle field. The effectiveness of the gun of 75 mm which offered to the B1-bis a great fire power for this time was strongly thwarted by its non-existent field of fire in azimuth (the tank was to swivel to point its weapon towards the target like a self-propelled gun). The gun of 47 mm assembled in the turret was sufficient to bore the German shieldings of this time but the narrowness of the turret which offered space only for one man, was a too great handicap. It is clear that the commander installed in the turret, which was at the same time to choose a target, to load and to point the weapon, to make fire in more of his other missions of chief-of-tank was overloaded of work in condition of combat. A gun of a sufficient caliber, easy to handle in a roomy turret had been a much better choice. Even in the hands of an experienced crew, the tank B1-bis could not because of the distribution of the roles reach a satisfactory effectiveness in the combat.

 

Chars B1 abandonnés dans la débâcle française.
Vainqueurs germaniques prenant en photo un Kolosse déchu.
B1 tanks given up in the French rout.
Germanic winners taking photos of a deposed Kolosse.

 

Malgré tout le char B1-bis était un char remarquable pour l'époque alliant puissance de feu et forte cuirasse, qui n'avait aucun équivalent du côté allemand. En effet le Panzer III avec son canon de 37 mm et son faible blindage ne faisait pas le poids. Il en allait de même pour le Panzer IV pourtant armé d'un canon court de 75 mm mais dont la faible vélocité initiale réduisait fortement l'efficacité des projectiles contre un blindage élevé. Comme le Panzer III, le Panzer IV était doté d'un faible blindage et de toute façon était bien trop rare dans les effectifs des Panzerdivisions. Le B1-bis était de plus hors de portée du canon anti-char de 37 mm, arme standard de ce type dans l'armée allemande en 1940. Le B1-bis ne pouvait être stoppé que par un coup dans les chenilles ou dans le compartiment moteur sur le côté gauche, ou par un coup au but du canon de 88 mm anti-aérien. Seul canon avec les Stukas étant efficace contre ce Kolossse. L'avantage fourni par le char B1-bis fut malheureusement complètement gaspillé par l'incapacité des tacticiens français qui avaient une guerre de retard par rapport aux Allemands. La tactique française des blindés préconisait l'emploi de chars par petits groupes dans des opérations très localisées souvent en soutient de l'infanterie. Au contraire les Allemands préconisaient l'emploi de grandes formations blindées (Panzerdivisions) dans de actions à grande échelle, très bien soutenues par l'action de la Lutwaffe. Trop souvent isolés face à une masse de Panzers et de canons, les chars B1-bis et autres chars français ne purent rien faire ou presque pour arrêter le raz-de-marée nazi, bien aidé en plus par la confusion générale causée par le flot de réfugiés encombrant les routes.

Despite everything the tank B1-bis was a remarkable tank for this time, combining fire power and strong armour, which did not have any equivalent on the German side. Indeed Panzer III with its gun of 37 mm and its weak shielding did not make the weight. The same applied to Panzer IV however armed with a short gun of 75 mm but whose weak initial velocity strongly reduced the effectiveness of the projectiles against a thick shielding. Like Panzer III, Panzer IV was equipped with a weak shielding and in any event was well too rare in strength of Panzerdivisions. The B1-bis was moreover out of reach of anti-tank gun of 37 mm, standard weapon of this type in the German army in 1940. The B1-bis could be stopped only by one blow in the tracks or the engine-compartment on the left side, or by a blow with the goal of the anti-aircraft gun of 88 mm. Only gun with Stukas being effective against this Kolossse. The advantage provided by the tank B1-bis was unfortunately completely wasted by the incapacity of the French tacticians who had a war of delay compared to the Germans. The French tactics of the armoured tanks recommended the use of tanks by small groups in very localised operations often in support of the infantry. On the contrary the Germans recommended the use of great armoured formations (Panzerdivisions) in actions of large scale, supported very well by the action of Lutwaffe. Too much often insulated against a mass of Panzers and guns, the tanks B1-bis and other French tanks could make nothing or almost to stop the Nazi tsunami, helped well in more by the general confusion caused by the flood of refugees encumbering the roads.

 

Les Français avaient une trop grande confiance en leurs tactiques et la puissance de feu de leurs chars B1 & B1-bis.
The French had a too great faith on their tactics and the fire power of their tanks B1 & B1-bis.
src: La seconde Guerre Mondiale, Ed. C. Colomb

 

Les Allemands utilisèrent quelques chars B1-bis sous l'appélation Pz.Kpfw B-2 740(f) pour des tâches d'occupation à partir de 1941. A partir de 1943, ils furent versés dans les 14ème et 21ème Panzerdivisions quand ces dernières furent reconstitués. Cependant peu furent utilisés hors du territoire français. Quatre faisant partie de la 223ème Panzerkompanie furent utilisés sur le front russe et 7 faisant partie de la SS Prinz Eugen division, furent utilisés dans les Balkans.

The Germans used some tanks B1-bis under the appelation Pz.Kpfw B-2 740(f) for tasks of occupation since 1941. From 1943, they were issued in 14th and 21st Panzerdivisions when these last were reconstituted. However little was used out of the French territory. Four forming part of the 223rd Panzerkompanie were used on the Russian front and 7 forming part of the SS Prinz Eugen division, were used in Balkans.

 

Pz.Kpfw B-2 740(f) dans les Balkans ou sur le front russe.
Un des Char B1-bis existant encore aujourd'hui.
Pz.Kpfw B-2 740(f) in Balkans or on the Russian front.
One of the Tank B1-bis existing still today.

 

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Medium Tanks

 

Sources:

  • Les Blindés de l'Origine à 1940 - Profils et Histoire, "Connaissance de l'Histoire" hors-série n°3, Editions Hachette
  • WWII Vehicles
  • Les Blindés de la Seconde Guerre Mondiale, Ed. Atlas
  • Les Chars français

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